Contrairement aux apparences, le confinement ne fait pas tant de bien à l’environnement. Cela semblait être une aubaine : le télétravail permettait de limiter la propagation du virus, de limiter le stress des collaborateurs, tout en limitant les déplacements entre le domicile et le travail. Le télétravail est-il si avantageux pour l'environnement ? Les prétendues vertus du télétravail ne cachent-elles pas des externalités peu respectueuses de l'environnement ? C'est ce à quoi nous allons tenter de répondre à travers cet article.
Des déplacements réduits mais plus long
Fini les transports communs bondés tous les matins en partant au travail ou les bouchons quotidiens qui empiètent sur la journée, le télétravail permet de limiter les déplacements domicile-travail. Cependant, les externalités dû à cette réduction des trajets quotidiens impactent notre empreinte écologique.
Le trajet domicile-travail permet bien souvent de faire "une pierre deux coups" en allant faire les courses, déposer les enfants ou à la pharmacie sur le chemin. Arrêter ces déplacements quotidiens empêche donc de réaliser ces tâches. On ne se déplace donc pas moins, mais différemment. Au lieu de déposer les enfants en partant au travail, on fait un aller-retour, opération que l'on réitère le soir lorsqu'il s'agit de les récupérer. On ne va pas à la pharmacie "en passant" sur le trajet retour, on fait un aller-retour entre les deux réunions de l'après-midi. De plus, en restant seul à la maison toute la semaine, le besoin d’interactions sociales pousse les collaborateurs à multiplier les déplacements le weekends – quand on n’est pas confiné. Il faut bien sortir et voir des amis et c'est tout à fait normal, mais cette nécessité est exacerbée lorsque l'on passe toute la semaine seul chez soi devant son ordinateur.
À cela s’ajoute un effet rebond : puisque l’on ne se déplace plus tous les jours vers son lieu de travail, la tendance à vouloir habiter plus loin s'intensifie. Avoir un jardin, habiter loin du bruit de la ville, être au calme, pousse les collaborateurs à s’éloigner de leur lieu de travail. Cette décision est renforcée lorsque l’on ne se déplace qu’une fois ou deux par semaine. Ainsi au lieu de faire cinq fois des petits trajets, possiblement en transport en commun ; on ne réalise plus qu’un ou deux trajets mais beaucoup plus longs et plus souvent en voiture.
L’informatique au cœur des problèmes écologiques
Passer au télétravail est souvent synonyme d’investissements informatiques, les entreprises ou les collaborateurs afin de garantir la continuité de la productivité achètent de nouveaux équipements électroniques rendant les anciennes fournitures obsolètes. Avec le recours massif au télétravail dû à la situation sanitaire du COVID-19, les déchets électroniques se multiplient.
S’ajoute à cela une utilisation massive des technologies de télécommunication digitale dont l’impact écologique est lourd.
Vers un télétravail vert ?
Ne croyez pas qu’après vous avoir lister les impacts négatifs nous n’allions pas vous donner des solutions ! Ces dernières existent, elles sont nombreuses et en plus très facile à mettre en place.
Restez à la maison ne doit pas être synonyme d’isolement, nous n’allons pas vous dire de vous cloitrer chez vous le weekend pour limiter votre impact écologique. Au contraire, profitez de ce nouveau rythme de vie pour changer vos habitudes. La voiture tout seul c’est tellement ennuyant, allez donc faire les courses avec votre voisin, multipliez les passagers d’une voiture, c’est diviser l’empreinte écologique de votre déplacement.
Aussi, si votre employeur vous l'autorise, le télétravail en fin de semaine représente une excellente opportunité pour vous évader de la ville le temps d'un week-end. Chez auum, nous avons instauré le TTR (Temps de Trajet Responsable) dans le but de promouvoir des voyages plus respectueux de l'environnement. Le Temps de Trajet Responsable offre à chaque collaborateur la possibilité de télétravailler dans le train, ce qui permet de profiter de tarifs avantageux pendant les trajets en heures creuses, tout en évitant les embouteillages des départs en week-end du vendredi soir. Pour aller au bout de cette démarche responsable, vous pouvez recommander à vos salariés des sites tels que GreenGo, qui répertorient des options d'hébergement plus respectueuses de l'environnement pour leurs week-ends ou leurs vacances.
Télétravailler, c’est inévitablement passer plus de temps en ligne, et c’est souvent sans que nous le sachions, une source importante de pollution. La pollution digitale, souvent peu connue, a pourtant un impact important sur l’environnement. Le numérique représente 4% de l’émission de gaz à effet de serre dans le monde, c’est 1,5 fois plus que l’ensemble du trafic aérien. Pourtant des gestes très simples permettent de limiter cet impact.
Changer votre application de visioconférence
Sur le numérique, une entreprise nantaise c’est amusé à comparer les différentes applications de visio-conférence en mesurant leur impact écologique. Privilégier celles ayant un faible impact carbone ne coute pas plus cher et vous permet de limiter votre impact environnemental.
Éteignez votre caméra
On sait que vous vous êtes apprêtés ou que vous une folle envie de montrer vos verres auum by Bodum à vos collègues, pourtant allumer sa caméra c’est multiplier son empreinte carbone par 10. Privilégier donc le micro quand la caméra n’est pas obligatoire.
Désabonnez-vous de toutes ces newsletters que vous ne lisez jamais
Votre boite mail est pleine de newsletters que vous ne lisez jamais ? Vous recevez des dizaines de newsletters qui vont passer à la trappe et ne jamais être ouvertes ? Pourquoi les conserver ? Désabonnez-vous de celles-ci permet de réduire drastiquement votre empreinte écologique sur le web.
Faites du tri dans votre boite mail
Vous voyez ce mail qui est dans votre boite depuis 2016, celui qui traine page 32, que vous ne relirez jamais et qui pourtant a un impact environnemental important. Cela ne vous prendra que quelques minutes de supprimer tous ces mails qui s’accumulent et grâce à cela vous pourrez limiter votre empreinte écologique.
Vous voulez un scoop ? Un mail pollue moins qu’une lettre envoyée par la poste, cette dernière émet en moyenne 29g de CO2 contre 4g pour le mail, mais il est tellement plus aisé d’envoyer des mails que ceux-ci se multiplient. Mettre 3 personnes en copies, c’est multiplié cet impact environnemental par 3, on a tendance à l’oublier parce que c’est devenu machinale et très facile, mais à chaque fois que vous appuyez sur la touche « Envoyer », pensez qu’un mail ce n’est pas rien.
La crise sanitaire que nous vivons et le confinement ont drastiquement modifié notre vision du travail. Le télétravail se multiplie et modifie nos habitudes de consommation, de transports ou d'utilisation des outils numériques. Quitte à modifier nos habitudes, pourquoi ne pas les modifier écologiquement ? Nous vivons une période difficile qui peut être à l'origine de grandes choses. Nous sommes dans une période charnière dans laquelle l'écologie ne peut plus attendre. Alors pourquoi attendre ?
Faisons de l'année 2020, l'année du changement !
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