Chez auum, nous avons profité du confinement pour interviewer plusieurs Responsables ou Directeurs RSE. L’objectif : comprendre l’activité et le rôle des personnes en charge de la RSE dans les entreprises en 2020.
Aujourd’hui c’est au tour de Guillaume, chez EVS depuis 1 an. Il est responsable de toutes les initiatives RSE du groupe et lutte quotidiennement pour changer les habitudes de ses collaborateurs et aller vers le Zéro Déchet dans toutes les agences d’Île-de-France. Guillaume est basé à Rungis, mais les actions RSE sont applicables à toutes les agences du groupe (Rungis, Lyon, Strasbourg et bientôt Bordeaux). Guillaume nous parle de l’impact du confinement sur les initiatives RSE des entreprises, de et de sa vision. Nous le remercions pour le temps qu’il a accordé à auum.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Après une première expérience en HSE (Hygiène, Sécurité et Environnement) chez Total au Mexique, j’ai décidé de me spécialiser dans la RSE en rejoignant EVS-pro. Il me tient vraiment à cœur d’être un véritable acteur du changement au sein de l’entreprise, d’avoir via mon travail un impact réel et positif sur l’environnement.
En tant que responsable RSE, quelle est votre principale mission ?
L’une de mes priorités est de rendre les espaces de pause des collaborateurs plus propres et plus responsables, d’y réduire l’usage unique afin à terme de créer des espaces zéro déchet. Je travaille également en ce moment à la suppression des déplacements inutiles et la favorisation du travail à distance et des visio-conférences. L’idée étant de limiter entre autres les coûts, les émissions de CO2 ou encore la fatigue des collaborateurs.
Quels sont vos plus beaux accomplissements en RSE ?
En moins d’un an, je suis assez fier d’avoir réalisé des changements importants au sein de l’entreprise. A titre d’exemple, notre principale agence, située à Rungis, s’est tournée vers un fournisseur d’énergie plus propre. Un changement que nous allons progressivement appliquer aux autres agences. J’ai également réalisé des actions en faveur de la réduction des déchets : nous avons banni l’usage de gobelets en cartons. Pour faciliter le processus en interne, nous avons lancé un défi aux collaborateurs : venir une semaine durant avec leur mug personnel. Ils ont joué le jeu, approuvé… et ont finalement gardé cette habitude. Une belle réussite !
Comment avoir un impact réel dans l’entreprise en étant seul dans le pôle RSE ?
Il faut commencer par montrer le bon exemple. Il est très important que les collaborateurs puissent s’inspirer de bonnes pratiques. J’ai la chance d’être accompagné par les différents managers dans cette démarche. L’objectif est de transmettre les bons messages pour permettre à chacun de réaliser des actes simples : limiter les déchets, consommer moins, adopter des gestes responsables…
Quel est l’impact du confinement sur la RSE en général ?
Nous avons la chance d’avoir un PDG très concerné par le sujet. Il est persuadé que la RSE reste un élément clé malgré cette période délicate. Une relance réussie sera déterminée par les initiatives environnementales prises dans le passé et qui perdureront dans le futur. Ce n’est pas toujours évident puisque les impacts des actions RSE sont souvent peu visibles à court terme et les enjeux business sont forts. La crise sanitaire aura forcément un impact sur l’hygiène et une vigilance sera de mise pour ne pas revenir au tout-jetable !
Avez-vous un budget RSE en propre/ indépendant ?
Il n’y a pas réellement de budget alloué au pôle RSE. Lorsque que je propose un projet ou une action, je dois en démontrer le bien-fondé, anticiper les impacts coûts et les impacts sociétaux… Et si la direction trouve cela pertinent, nous enclenchons rapidement la démarche. La décision dépend donc plutôt des avantages que nous avons à mettre en œuvre le projet que de la gestion d’un budget à dépenser chaque année. Toutefois, la RSE reste encore un pôle de dépense secondaire dans le cas d’une crise importante, comme celle que nous traversons actuellement.
Quel serait selon vous l’avantage pour votre entreprise d’être innovant via le biais de la RSE ?
La RSE est un outil de communication puissant, en interne comme à l’externe. Les nouveaux collaborateurs sont de plus en plus engagés à ce sujet : ils souhaitent travailler pour une entreprise qui mène des actions concrètes en matière de développement durable.
En parlant de développement durable, peux-tu nous en dire plus sur Neshu ?
Neshu est un acteur du bien-être et de la convivialité en entreprise à travers la gestion d’espace de pause. C’est aujourd’hui un espace clé et au cœur d’une journée de travail réussie, c'est en tout cas ce que l'on s'atèle à faire ! Il nous tient à cœur de proposer aux collaborateurs des produits et des services de la meilleure qualité tout en prenant en considération les enjeux environnementaux et sociaux d’un tel espace.
Quelle est la position RSE du groupe en externe ?
C’est évidemment un sujet très important pour EVS, et nous cherchons à réduire les déchets générés par nos ventes, chez nos clients. Le gobelet est un peu la vitrine du déchet et la première chose contre laquelle il faut lutter pour limiter les déchets. Tous nos fournisseurs et partenaires sont sourcés avec attention en fonction de leurs valeurs, notamment celles qui touchent à la RSE. Nous travaillons avec Nespresso qui, malgré quelques attaques sur la recyclabilité des capsules, a une politique très mature en termes de RSE et travaille avec acharnement à la réduction de déchets. Nous avons aussi développé la marque de thé NUNSHEN avec notre politique de sourcing responsable ; Castalie pour son offre de fontaine sans bouteille plastique, et nous proposons la solution NU!, des frigos connectés permettant de réduire les déchets de la pause déjeuner. Le choix de nos partenaires et les efforts qu’ils peuvent faire en matière de développement durable sont au cœur de notre stratégie de croissance. Bien évidemment la solution « auum » s’intègre parfaitement dans ce virage qu’EVS est en train de prendre.
Comments